Alors que le prolongement de l’activité professionnelle s’impose aux citoyens au fil des réformes mises en œuvre et annoncées, l’idée de l’embauche d’un sénior ne deviendrait-elle pas comme une évidence ?
👉 D’un point de vue économique
A l’instar des dispositifs incitatifs à l’embauche d’un junior, le Ministère de l’Emploi, du Travail et de l’Insertion déploie des mesures d’incitation à l’embauche d’un sénior : Mesures seniors (travail-emploi.gouv.fr)
👉D’un point de vue compétences et formation
Dans une société en pleine mutation, la question de l’obsolescence des normes de qualifications suppose de changer l’angle de vue. Depuis les années 2000, on peut en effet observer une élévation du niveau de diplôme des actifs plus rapide que celle du niveau de qualification des emplois, d’où un questionnement sur le sens du diplôme sur le marché de l’emploi.
En appui de cette réflexion, le travail mené par le Centre d’Etudes et de Recherches sur les Qualifications (Céreq) sur la base des données de l’INSEE est particulièrement intéressant : Les normes de qualification sont-elles obsolètes ? | Cereq
👉D’un point de vue professionnalisation intergénérationnelle
Parallèlement, l’engouement pour la professionnalisation (des formations, des parcours) ne vous a sûrement pas échappé. Il suffit d’observer les actions Politiques en faveur du développement de l’apprentissage et de la professionnalisation des études supérieures.
Ne pourrions-nous pas y voir ici une valeur inestimable de l’expérience professionnelle des séniors ? Le nouveau trésor d’un recruteur averti ? Une réelle économie en termes d’investissement dans les ressources humaines. Quand bien même la notion de « séniors » pourrait être questionnée en 2022…
Dans le même ordre d’idées, le maintien des séniors dans l’emploi suppose un management orienté non seulement sur l’intelligence collective, mais surtout sur un transfert de compétences et d’expériences entre junior et sénior. Qu’il s’agisse de tutorat, de mentorat ou autre dispositif au service d’un transfert réciproque et d’accompagnement à l’apprentissage, l’entreprise a tout à gagner à repenser son organisation.
👉D’un point de vue partenariat et externalisation
Si l’auto-entreprise a évolué sous la terminologie de micro-entreprise depuis 2009, c’est manifestement que l’activité indépendante permet d’offrir une solution de services aux entreprises, et ce, en toute souplesse. Les compétences confortées par une longue expérience professionnelle sont une solution alternative à l’embauche où la relation s’inscrit dans la confiance et le gagnant-gagnant. Nous développerons la thématique de l’entrepreneuriat dans notre prochaine Newsletter.